Caractéristiques sociocognitives des étudiants à l’enseignement et leur tendance à mettre en place des mesures d’inclusion ou d’exclusion pour les élèves présentant des difficultés de comportement

L’intégration scolaire des élèves présentant des difficultés de comportement est un processus complexe, souvent vécu comme difficile par les enseignants. En conséquence, ces élèves sont fréquemment exclus de la classe régulière, ce qui peut aggraver leurs problèmes scolaires et de comportement. Si la décision d’intégrer ou d’exclure ces élèves dépend d’une multiplicité de facteurs (structure scolaire, culture d’établissement, formation), les enseignants jouent sans aucun doute un rôle primordial.

Or, les recherches montrent que leurs représentations sont majoritairement négatives en ce qui concerne ces élèves. Toutefois, certains enseignants ont une plus grande tolérance face aux comportements perturbateurs et se montrent plus favorables à l’intégration de ces élèves que d’autres. Comment expliquer de telles différences ? Des auteurs postulent que les enseignants peuvent concevoir les comportements de leurs élèves différemment notamment selon leurs caractéristiques sociocognitives (attitudes, attributions causales, sentiment d’efficacité, compétences métaémotionnels) et agir en conséquence. Toutefois, l’étude de ces caractéristiques chez les étudiants à l’enseignement reste largement inexplorée, notamment en lien avec les élèves présentant des difficultés de comportement.

En conséquence, notre étude vise deux objectifs principaux: (1) analyser l’influence de caractéristiques sociocognitives d’étudiants sur leur tendance à vouloir intégrer ou exclure ces élèves de la classe régulière ; (2) d’analyser les éventuelles différences entre étudiants débutants et avancés. Nos résultats devraient permettre de mieux comprendre les processus qui influencent l’intégration ou l’exclusion de ces élèves des classes régulières et pourraient avoir, notamment, des implications sur la formation des enseignants.